Mille fois je suis tombée en Shavasana Et une fois, je me suis Relevée en Parvatasana, Ce jour-là !

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Lylavati

Du mal de dos à la paix intérieure : Comment le yoga m’a relevée

Il fut un temps où je n’arrivais plus à me tenir droite. Pas à cause d’un manque de discipline ou de volonté. Mais parce que mon dos hurlait. Littéralement.

J’étais hôtesse de l’air. Un métier qui fait rêver… voyager, porter un uniforme, parcourir le ciel. Mais derrière le décor : Des heures debout, des gestes mécaniques, des postures forcées, un rythme effréné, un corps qui se fatigue, se courbe, se crispe. J’ai tenu, Longtemps, Trop longtemps. Jusqu’au jour où mon dos m’a arrêtée.

Un corps qui crie ce que l’âme ne sait même pas encore babiller

Mon mal de dos n’était pas seulement physique, c’était un cri. Un appel silencieux que je refusais d’entendre. Au début, je résistais. Je me disais : « ça va passer ». Je prenais des anti-douleurs, Je forçais, je prenais sur moi, je me redressais, je serrais les dents.

Je me disais qu’à l’atterrissage j’appellerais mon kiné pour un autre rendez-vous, je pensais au soulagement que j’aurais en faisant les longueurs à la piscine dès mon arrivée à l’hôtel… Mais le corps est plus sage que nos habitudes. Il finit toujours par se faire entendre. Il murmure, puis il parle… puis il crie.

Et ce cri m’a conduite à une décision que je n’aurais jamais imaginée : J’ai quitté mon métier.

…Quand la vie pousse à genoux, le tapis devient un sanctuaire

Mille fois je suis tombée en Shavasana, physiquement, émotionnellement, spirituellement.

Allongée, comme un cadavre, sur le tapis, vide et vulnérable, sans force, en apparence détendue, mais intérieurement en lutte, abandonnée au sol, Je suis tombée d’attentes trop lourdes, d’histoires non digérées, de douleurs anciennes qui réclamaient d’être vues, du manque de repos, des talons trop coincés, d’une alimentation déséquilibrée et malsaine, des décalages horaires, de la pression, de l’altitude, du manque d’oxygène, tous, stagnés dans mon dos. Je suis tombée à 10 000 pieds du sol.

De la souffrance à la résilience ; Le yoga est venu comme une réponse sans mots pour mes maux

Au début, c’était juste pour "essayer". Pour "voir si ça pouvait m’aider". Je ne cherchais pas une voie. Juste un peu de soulagement.

Mais très vite, j’ai compris : Ce tapis que je déroulais n’était pas un simple bout de mousse… C’était un refuge, un endroit où je déroulais ma vie, un espace où je pouvais déposer mon fardeau. Un lieu sans performance, sans jugement, sans ego, sans masque ni rouge à lèvre.

Chaque posture m’a ramenée à une part oubliée de moi. Chaque respiration m’a offert un espace où le dos pouvait enfin se relâcher, où les tensions déposées au fil des années pouvaient fondre.

Chaque fois que mes genoux ont touché le sol, j’ai découvert qu’il ne s’agissait pas de faiblesse, mais d’un rite de passage. Car dans la pratique du yoga, tomber, c’est apprendre à revenir à soi avec tendresse. Et se relever, c’est s’incliner devant la vie qui continue à couler en nous, malgré tout.

J’ai appris que le yoga ne me demandait pas d’aller bien pour pratiquer. Il m’appelait justement quand ça n’allait pas. Il m’a ouverte.

Il ne m’a pas protégée du monde. Il m’a donné un abri en moi.

Il ne m’a pas rendue forte selon les critères extérieurs. Il m’a rendue perméable à l’essentiel.



















La guérison n’a pas été rapide. Elle a été vraie.

Il n’y a pas eu de miracle.
Mais un processus. Une reconstruction.
Jour après jour, respiration après respiration.
Mon dos a commencé à se détendre.
Ma posture a changé. Mon énergie a circulé.
Mais surtout : Mon esprit a repris possession de mon corps.
J’ai appris à ne plus lutter contre lui.
Mais à l’écouter, à le respecter, à l’aimer.

Aux creux de mes mille chutes, le yoga ne m’a pas rendue parfaite.
Il m’a rendue vraie, présente et respirante, à lâcher doucement ce qui pèse… au bord de mon tapis.

Ce jour-là, j’ai compris, Je n’étais pas cassée, j’étais en renaissance.

Ce jour-là, j’ai rencontré une autre version de moi.
Celle qui ne veut plus fuir, mais habiter.


Et une fois, en inspirant, je me suis levée en Parvatasana — Cette montagne calme, solide, enracinée, ouverte au ciel.

Ce jour-là, j’ai senti une élévation physique, une évolution spirituelle.

Ce jour-là, je me suis redressée fièrement vers le ciel, façonnée, revigorée, émerveillée, pure, tel un tabor, un Sinaï, à contempler.

Rishikesh ! De l’élève à la transmission

Il est temps de transmettre.

Le yoga m’a tant offert que, très naturellement, j’ai voulu donner à mon tour. Je suis devenue professeure de yoga avec la gratitude d’avoir été guidée par mes douleurs et la joie de prescrire aujourd’hui ce médicament à tous ceux qui sont en souffrance physique, émotionnelle et mentale.

À toi qui lis ces lignes, le silence du tapis est parfois le cri du cœur entendu

Si toi aussi tu portes un mal — dans ton dos, dans ton ventre, dans ton cœur — quel que soit ta posture-refuge, sache que tu n’es pas seul(e) et que tu n’as pas besoin d’aller bien pour commencer le yoga. Peut-être que tu crois que c’est normal de souffrir. Moi aussi, je l’ai cru… Et pourtant, il existe un autre chemin. Un chemin où l’on guérit non pas en forçant… mais en respirant. En habitant à nouveau son corps, en apprenant à l’aimer, en douceur.

Comme nous le dit OSHO ; Tu n’as pas un corps, tu es un corps.

Je t’invite à dérouler ton tapis et t’accueillir tel(le) que tu es, ou à simplement poser la main sur ton cœur, puis ferme les yeux. Inspire. Expire. Et recommence.

Bienvenue sur ta ligne de grâce.